Le Prophète ﷺ a dit :
« [L'Heure viendra] lorsque tu verras les va-nu-pieds, les démunis, bergers de troupeaux, se concurrencer dans l'élévation des constructions.»Rapporté par Muslim (n°8) et Al-Bukhari (n°50)
Affirmer que ces Bédouins rivaliseront dans la construction de bâtiments est déjà une prophétie audacieuse en elle-même. Mais une autre prédiction explique également comment ils pourraient financer une telle rivalité :
« L'Heure n'arrivera pas avant que la richesse ne devienne abondante et ne déborde au point où un homme sortira la zakat de ses biens sans trouver personne pour l’accepter de lui, et jusqu’à ce que la terre d’Arabie redevienne des prairies verdoyantes et des rivières. »Rapporté par Muslim (n°157)
Cette objection est la plus illogique. Elle suppose que des nations entières auraient orchestré une rivalité coûtant des milliers de milliards, dans le but d'accomplir une prophétie.
De plus, cette prophétie est un signe de la fin des temps, un événement qu'aucun croyant n'est censé vouloir hâter. Enfin, cet objectif serait resté un secret total, car jamais un dirigeant ou un constructeur n'a justifié ces projets ainsi. Ce qui rendrait l'explication auto-réalisatrice plus proche d'une théorie du complot mal appuyée qu'autre chose.
Le même hadith qui annonce l'abondance de richesse contient une seconde prédiction :
« [...] et jusqu'à ce que la terre d'Arabie redevienne prairies verdoyantes et rivières. »Rapporté par Muslim (n°157)
Cette deuxième prophétie contient deux affirmations :
Au 7ᵉ siècle, l’Arabie était l'une des régions les plus arides du monde.
Et pourtant, aujourd’hui, la tendance s’inverse. La science observe un changement climatique majeur avec une augmentation significative des précipitations.

La prophétie ne prédit pas seulement un futur vert, elle affirme un passé vert. Cette connaissance était inaccessible à l'époque.
Ce n'est que récemment que la science a confirmé l'ampleur de ce passé humide. Les recherches géologiques ont révélé :
Source : Nature Middle East, "Unraveling Arabia’s green past", 2018